Académie Berrichonne
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Mentaïg
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MessageSujet: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyDim 17 Aoû - 23:37

Sommaire :

Histoire du Berry, par Hugo de Cornedrue-Angillon, Vicomte d'Angillon et Baron d'Ainay-le-Vieil.

Dictionnaire berrichon-français , par Ysabeau, Dame de Sury-sur-Léré.
Dictionnaire français-berrichon, par Ysabeau, Dame de Sury-sur-Léré.


Dernière édition par Mentaïg le Mar 9 Sep - 13:47, édité 4 fois
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Mentaïg
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MessageSujet: Re: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyDim 17 Aoû - 23:38

Histoire du Berry, par Hugo de Cornedrue-Angillon, Vicomte d'Angillon et Baron d'Ainay-le-Vieil.

Citation :
Le VIIème siècle avant Christos… Des Tribus bituriges vivant dans la vallée de la Moselle se dirigèrent vers le Centre de ce qui ne s’appelait pas encore la Gaule. Les Bituriges Cubi s’installèrent alors dans la région de Bourges, tandis que d’autres comme les Bituriges Vivisci colonisèrent la vallée de la Garonne. Tite-Live narre qu’en – 600, le roi biturige Ambigat envoie une expédition en direction de l’Italie et de l’Europe Centrale.

Le nom « Biturige » signifie « Rois du monde », ou «rois éternels». Il se justifie par leur domination sur «La Celtique», près d’un tiers de la Gaule. Cette domination échoua par la suite aux Arvernes, aux Eduens et, enfin, aux Carnutes. La devise de Bituriges, qui deviendra celle de Bourges, est ainsi donnée «Summa Imperii penes Bituriges», le pouvoir suprême appartient aux Bituriges.

Dans « La Guerre des Gaules », César évoque longuement le territoire des Bituriges Cubis. «Ce peuple avait un vaste territoire où les villes étaient nombreuses». Il décrit les villes comme fortifiées, de quelque importance qu’elles étaient. Le Berry est couvert d’oppida. Quand Vercingétorix décida d’appliquer sa tactique de la Terre brûlée, ce sont plus de 20 oppida qui flambèrent. Des villages comme Dun sur Auron, Mehun-sur-Yèvre ou Salbris partirent en fumée. Puis vint le cas d’Avaric.

Avaric était la capitale des Bituriges. Elle était aussi la plus grande ville de leur territoire. César mentionne les nombreuses places, le forum et les lourds remparts. Selon César, ce sont près de 40 000 combattants qui défendent la cité, femmes et enfants non compris. Il emploie d’ailleurs le terme d’«urbs», montrant qu’il considérait Avaric sur le même plan que Rome. Les recherches les plus récentes montrent qu’entre 600 et l’arrivée de César, en 52 avant notre ère, le site d’Avaric était le plus grand et le plus riche de l’ensemble du monde celte. La bataille durera 27 jours, à l’issue desquels César fera massacrer l’ensemble des habitants. Sur les 40 000 combattants, seuls 800 parvinrent à rejoindre l’armée de Vercingétorix, située aux environs de Baugy (Est de Bourges). Cette bataille historique qui signe déjà la défaite future des Gaulois eut lieu en 52 avant notre ère.

Et Avaric devint Avaricum. Les Bituriges se tinrent à l’écart des soulèvements du Ier siècle avant notre ère. La civilisation romaine fut peu à peu acceptée par les Bituriges, notamment suite à l’attribution aux familles puissantes locales de fonctions honorables ainsi que de quelques pouvoirs. Des volontaires Bituriges s’enrôlèrent également dans les légions romaines, revenant alors avec le titre de Citoyen romain. Un conseil propre dirigeait la région, malgré la présence permanente d’un envoyé de Rome. De grandes voies romaines furent tracées, reliant Lugdunum (Lyon) à Turonorum (Tours) et traversant Tincontium (Sancoins), Avaricum et Gabris (Gièvres).

Capitale Historique des Bituriges, Avaricum conserva son importance, bien que les murailles aient été détruites. Un amphithéâtre sera notamment édifié. Mais une autre cité se développa aussi grandement à cette période. Il s’agit de la cité d’Argentomagus (Argenton sur Creuse) qui accueillit un grand centre métallurgique et religieux, mais la ville comptait aussi thermes et arènes.

Nombreux sont les signes de prospérité aux IInd et IIIème siècles de notre ère. La Pax romana avait apporté une certaine quiétude. C’est à cette époque que serait intervenue notre aristotélisation. Selon Grégoire de Tours, le milieu du IIIème siècle serait l’époque où sept évêques auraient évangélisé la Gaule, et l’un de leurs disciples, Ursin, vint à Bourges. C’est lui qui est assimilé au premier évêque de Bourges. On sait qu’en 250, Ursin obtint la conversion de Léocadius, premier Sénateur des Gaules. Son palais devint la première église de notre contrée. Au cours du IVème siècle, une muraille est rebâtie avec les pierres des monuments romains afin de se prémunir contre les menaces barbares qui se précisent.

Avaricum ne va pas tarder à changer de nom. Au cours du IVème siècle, on la trouve sous la forme de « Betoregae », puis de « Biturigum ». Mais il faudra attendre quelques décennies avant de voir le nom de Bourges apparaître. En 360, la province « Aquitaine » est divisée. Depuis l’installation des Bituriges Vivisques au Bordelais, la province d’Aquitaine allait de Bourges à Bordeaux, la cité berrichonne en étant la capitale. Mais en 360, l’Aquitaine seconde dont Bordeaux prend la tête est créée. Mais au niveau archiépiscopal, l’archevêque de Bourges était toujours primat d’Aquitaine et avait l’archevêque de Bordeaux sous son autorité.

En 406, les invasions barbares se font de plus en plus fortes. Ils brigandent les campagnes sans que l’armée romaine parvienne à les repousser. En 470, la bataille de Déols est la dernière concernant les troupes romaines en Berry. Ils sont vaincus et s’ouvre alors pour le Berry un nouvel âge. Le Berry est rattaché en théorie au Royaume des Wisigoths mais peu de traces de leur présence subsistent. On pense aujourd’hui que les implantations barbares furent plus que limitées.
En 507, suite à la bataille de Vouillé, le Berry est rattaché au Royaume des Francs. Mais cette victoire ne changera rien aux modes de vie. Les Mérovingiens ne s’installèrent jamais en Berry et les traditions gallo-romaines se perpétuèrent, comme sous les Wisigoths. Des deux siècles à venir, le seul changement d’importance intervenant en Berry est sans conteste la progression de l’Aristotélicisme avec des évêques comme St Oustrille au début du VIIème siècle.

Au milieu du VIIIème siècle, le Berry retrouve son rôle de zone frontière, avec les conflits entre les ducs d’Aquitaine et les rois francs, puis aux Pépinides. On se dirige alors vers une division du Berry. Bourges et le Haut-Berry restaient sous contrôle franc tandis que le Bas-Berry, avec Argenton pour capitale, est confié à un aquitain. Mais la disparition du Duc d’Aquitaine dans les dernières années de règne de Pépin le Bref puis l’assassinat du Duc d’Argenton font passer l’ensemble du Berry sous contrôle franc, à l’intérieur du Comté de Bourges dont les limites sont celles du diocèse de la capitale. Charlemagne fut celui qui remit en état les murailles. Bourges redevint la capitale de l’Aquitaine. Au sein même du Comté de Bourges officiaient deux vicomtes, l’un à Bourges et l’autre à Argenton.

En 867, les normands, remontant les fleuves et rivières, arrivent jusqu’à Bourges. Ils y reviendront trois fois jusqu’en 935. Les Hongrois font aussi une irruption entre 935 et 937. A partir de 927, la famille des Comtes de Bourges s’est éteinte, le Haut et le Bas-Berry sont séparés. Hugues Capet, roi depuis 987, guerroya souvent en Berry, le relief se prêtant bien aux affrontements et les querelles entre seigneurs étant fort fréquentes. En 1031, l’archevêque de Bourges réunit au sein de la Cathédrale l’ensemble des seigneurs et proclame la paix de Dieu. Mais malgré cela, les querelles continuèrent, surtout entre les seigneurs de Déols et les Vicomtes de Bourges.

Après l’appel à la croisade de 1095 à Clermont, Eudes d’Arpin, Vicomte de Bourges, décide de partir pour libérer le tombeau de Christos. Pour 60 000 sous d’or, la vicomté est cédée… au Roy de France, Philippe Ier ! Les documents donnent 1101 comme date à laquelle la vente se serait conclue entre Eudes et Louis, fils de Philippe Ier, futur Louis VI le Gros. Le vicomte partit donc vers Jérusalem. Il y arrivera après de nombreux déboires et fut accueilli par Godefroy de Bouillon lui-même.

Il faut bien imaginer que pour les Capétiens, cette acquisition était extrêmement importante. La Vicomté devient le premier territoire au Sud de la Loire dépendant directement du pouvoir royal mais surtout, la possession de l’archevêché de Bourges permet de s’assurer la présence d’évêques bienveillants à une époque où Philippe Ier est excommunié pour sa liaison avec Bertrade de Montfort (Plus d’explications sur demande^^). Mais l’administration de la province ne changea guère avec les nouveaux propriétaires. Louis VII, petit-fils de Philippe Ier, marquera aussi son attachement à Bourges à trois reprises. Lors du Noël 1137, il se fit couronner dans la Cathédrale de Bourges, six mois après la mort de son père. Les plus grands seigneurs du Royaume y sont réunis. Quelques années plus tard, les grands se retrouvèrent de nouveau dans cette cathédrale, en 1145, pour un second sacre royal, celui de Louis VII (Il était courant chez les Capétiens de se faire couronner dans les moments les plus solennels, afin de recevoir les différents hommages qui leur étaient dus). Un an et demi plus tard, en Juin 1147, Louis VII le Jeune sonne le départ depuis le parvis de la Cathédrale de la seconde croisade. En 1152, l’annulation de son mariage avec Aliénor d’Aquitaine provoque la scission du Berry. Le Bas-Berry retourne à la Guyenne et tombe donc dans l’escarcelle anglaise, escarcelle dont il n’est sorti que le temps de l’union entre Louis et Aliénor. Bourges et le Haut-Berry restèrent, quant à eux, dans le Domaine Royal.

Pour l’anecdote, c’est au milieu du XIIème siècle que le neveu de St Bernard, Robert, fonda l’abbaye cistercienne de Noirlac.

Mais c’est à Philippe Auguste que l’on doit l’enracinement profond du Berry dans le domaine royal. En effet, le Berry devient le lieu de son affrontement avec les Plantagenêt, qui dominaient la Vicomté d’Argenton. Graçay et Issoudun sont par exemple arrachés en 1187. La mort de Richard en 1194 permit à Philippe Auguste de s’emparer de l’ensemble du Berry, dès 1200. Quatorze ans avant Bouvines, les Plantagenêt sont chassés du Berry. Philippe Auguste ne s’arrête pas là et fait bâtir à Bourges un immense rempart et une immense forteresse, « La Grosse Tour de Bourges ». Le Berry devint si soumis que Louis VIII s’en servit comme base de départ dans sa croisade contre les albigeois.

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Mentaïg
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MessageSujet: Re: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyLun 18 Aoû - 0:08

Citation :
L’événement que j’ai passé sous silence ne peut l’être plus longtemps. En 1195 a lieu, à Bourges, un événement extrêmement important. En effet, Guillaume de Sully, alors archevêque de Bourges et Primat d’Aquitaine décède et lègue au chapitre cathédral une forte somme d’argent. C’est le point de départ de la construction de la Cathédrale de Bourges. La construction se répartira en deux phases. La première, pour le chœur principalement, ira jusqu’en 1215. La seconde, après dix ans de pause pour raisons financières surtout, courra de 1225 jusqu’aux environs de 1245. La date exacte nous est inconnue, mais la date de 1245 la plus probable. St Etienne de Bourges est un chef-d’œuvre architectural, remarquable principalement par son absence de transept.

Une grande partie des fiefs du Bas-Berry tombèrent dans l’escarcelle des Capétiens sous le règne de Louis VIII. En effet, sa femme, Blanche de Castille, les avait amenés en dot lors de leur mariage. Leur fils, Louis IX, en 1234, rachète à la famille régnante de Champagne le Comté de Sancerre. Après les Plantagenêt, c’était au tour des Champenois d’être éliminés du Berry. De cette époque date aussi la révolte des Pastoureaux, rassemblement de gens peu fréquentables sous la coupe d’un ancien moine de Cîteaux. Un boucher de Bourges trancha la tête de ce dernier et mit fin à ce rassemblement qui menaçait partie du Royaume.

En mars 1316, les Etats Généraux convoqués par le Roy Louis X le Hutin se réunissent à Bourges, preuve de l’importance politique de la cité. Son successeur, son frère Philippe V le Long a d’ailleurs été Comte de Bourges avant de devenir Comte de Poitiers. En tant que roi, il y séjourna fréquemment. En 1324, l’enfant de Charles IV le Bel meurt en même temps que sa mère à Issoudun, après un accident de carrosse. Le Berry jouit alors d’un grand prestige dans la maison Capétienne.

Maison capétienne qui touche à sa fin. Au moment de l’avènement des Valois, les Capétiens étaient les seuls maîtres du Berry. Robert d’Artois est par ailleurs, et ce jusqu’en 1332, année de son procès bien connu et dépassant le cadre du Berry, seigneur de Mehun sur Yèvre. Mais à partir de 1353, un nouveau péril menace le Berry : le prince de Galles, dit « Le Prince Noir » à cause de la couleur de son armure. En 1356, il assiège Bourges et manque de peu de prendre la ville, par traîtrise. De cette expédition, le Berry garde les traces… Le Bas-Berry s’est rallié en grande partie aux Anglais, tandis que le Haut-Berry est resté fidèle à Paris.

En 1360, le Lieutenant Général du Roy en Languedoc, Jean, troisième fils de Jean II le Bon reçoit, par lettres patentes, comme fief le duché de Berry, créé pour l’occasion. Ce choix n’est pas neutre, le Berry étant une zone tampon entre la Guyenne anglaise et l’Île-de-France, terre des rois à la fleur de Lys. En 1361, à sa libération suite au traité de Brétigny, Jean arrive en Berry.

Commence pour le Berry une période faste, sans doute la plus glorieuse de son Histoire. Jean commença par reprendre les seigneuries encore anglaises (Graçay, Lury, Vatan ou Buxeuil). A partir de 1373, le duc de Berry devint Comte du Poitou et gérait ses terres depuis sa résidence de Mehun. En 1380, il se fait bâtir un palais à Bourges même, en appui sur le rempart gallo-romain. Une Sainte Chapelle est édifiée en 1392 afin d’accueillir sa dépouille. Véritable mécène, il fut un grand promoteur des arts et amateur de montreurs d’ours, dont il fit son symbole. Ses Grandes Heures en sont l’exemple le plus marquant. Mais Jean précipite le Berry dans la guerre des princes. Il s’allie avec le Duc de Bourbon, le Duc d’Orléans et les Comtes d’Armagnac afin de repousser l’influence grandissante des Bourguignons auprès du Roy. L’armée royale vient à Bourges et assiège la ville, l’ost royal recevant le soutien de villes comme Issoudun. Une paix est finalement conclue et le Duc se retira à Paris, ne remettant plus les pieds dans ses domaines. En 1395, alors que le Duc est à Paris, naquit dans une famille de riches bourgeois berruyers un enfant nommé Jacques. Mais de lui et de sa famille je reparlerai plus tard.

La question de sa succession se posa dès 1407, alors qu’il était encore vivant. Le titre devait aller à Jean de France, le Dauphin mais ce dernier décéda en 1417, un an après la mort du duc Jean (qui est donc mort en 1416). C’est donc au nouveau Dauphin, Charles, que le titre échoua. C’est le futur Charles VII. Du règne de Jean de Berry, la province ne retira que peu de bénéfices financiers ou politiques. La seule marque imprégnée par cet homme fut sans doute le nouveau statut du Berry, qui devint peu à peu la plaque tournante du Commerce entre le Nord et le Sud, mais aussi entre l’Est et l’Ouest.

En 1418, Paris tombe aux mains des Bourguignons. Le Dauphin, dès l’assassinat de Jean Sans-peur en 1419 se réfugie en Berry, à Bourges, où il se sent en sécurité malgré la présence anglaise à Cosne sur Loire. Du côté de Sancerre d’ailleurs, les exactions sont terribles. L’abbaye de St Satur est ravagée et les moines exécutés, aucun d’eux n’ayant pu (ou voulu ?) révéler l’emplacement du trésor légendaire des lieux. Le 20 Octobre 1422, Louis VI décède et le Roy d’Armes proclame Henry roi d’Angleterre et de France. Le Dauphin se retrouve déchu. Mais si les armées du très jeune Henry VI sont les plus puissantes, Charles possède le soutien d’un peuple qui attend de lui protection et prospérité. Charles se retire à Mehun sur Yèvre, splendide castel bâti par son grand oncle, Jean de Berry. Il résidera entre Mehun et Bourges jusqu’en 1423. De cette époque, nous vient le surnom de « Roi de Bourges ». Le 3 Juillet 1423, le jeune Louis naît à Bourges et est baptisé en la Cathédrale St Etienne. Bourges est véritablement la capitale de la France, avec la convocation d’Etats généraux reconnaissant le Dauphin comme souverain légitime.
En 1429, alors que Charles VII se trouve à Chinon, une jeune femme nommé Jeanne va le trouver pour lui proposer de lever le siège d’Orléans et de l’emmener se faire couronner à Reims. Je passe volontairement sur son épopée qui ne concerne que très peu le Berry. A l’hiver 1429-30, elle est de retour en Berry, oscillant entre Bourges, Vierzon et Mehun. Elle réside lors de ses passages dans la capitale berruyère chez son ami, le Grand Argentier Jacques Cœur, dont je vais parler plus amplement dans quelques instants. Je conclu juste sur la relation entre Charles VII et Bourges en citant la «pragmatique sanction de Bourges», édictée en 1438 et qui affirme le gallicanisme, à savoir la possibilité pour le Roi de France de nommer lui même les évêques de son Royaume.

Comme je vous l’ai dit, Jacques Cœur naquît en 1395 dans une riche famille bourgeoise. Durant les premières années de sa vie, il se livre à des spéculations peu légales sur les monnaies frappées à Bourges, mais il est pris. Etrangement, il échappa aux amendes. Il épousa la fille du prévôt de la ville, Macée de Léodepart. Ce mariage le fit définitivement rentrer dans la Noblesse de la Ville. Avec la dot de son épouse, il se lance dans l’activité qui le rendra si riche : le commerce. Par une excellente connaissance des itinéraires maritimes et terrestres menant vers l’Orient et un sens des affaires rarement égalé, il fit vite fructifier son entreprise. De Montpellier principalement, ville où il fera bâtir une maison des marchands, ses «gallées» naviguaient vers Acre pour en ramener épices et autres produits rares et luxueux. Sa réussite lui permit d’être nommé Argentier de l’Hostel du Roi. C’est de ce poste qu’il fit la connaissance de Jeanne d’Arc. Il devint peu à peu le banquier de la Couronne, prêtant au Roi, à la Reine, à ses filles, mais aussi aux grands nobles. En 1456, quand Paris ouvrit ses portes à Charles, Jacques Cœur fut nommé maître de la Monnaie de cette ville. Il y fit fabriquer des écus d’or à la couronne dont la qualité leur permit de supplanter dans les transactions toutes les monnaies anglaises.

Il mit de l’ordre dans les finances royales, qui en avaient bien besoin. Du statut de roturier, il s’éleva au statut de noble. Son blason est resté célèbre, mais moins que sa devise «A vaillant cuer rien impossible». Il put acquérir de nombreuses mines argentifères dans le Lyonnais et il continua de s’enrichir considérablement. Il avança au Roi les subsides nécessaires à la reconquête de la Normandie. De cet épisode nous est connue cette phrase « Sire, tout ce que j’ai est vôtre ». Il se trouvait à cette époque à la tête d’un véritable empire commercial et était, dit-on, « l’homme le plus riche du Monde ». Il se mit aussi au service des pèlerins, sécurisant leur voyage vers la Terre Sainte. L’appui du Pape Nicolas V à Jacques Cœur permit à ce dernier de consolider encore sa position. En 1443, il voulut montrer à tous qu’un roturier de naissance pouvait égaler un Duc en splendeur et commanda une superbe demeure en plein cœur de Bourges. En 1448, il sert d’Ambassadeur au Roi de France pour tenter de ramener la paix à Gênes, preuve que son influence sortait de la sphère financière.

Une telle richesse n’entraîna pas de quolibets de la part du peuple, qui le considérait comme honnête. Mais les nobles voyaient d’un mauvais œil ce nouveau noble s’enrichir, tandis que le montant de leurs dettes à son égard grimpait. Lorsqu’en 1450, Agnès Sorel mourut, on fit courir le bruit de l’empoisonnement par Jacques Cœur. Charles abandonna son Grand Argentier et put mettre la main sur les richesses du marchand. Mais l’accusation d’empoisonnement ne tint pas longtemps. On l’accusa bientôt de soutenir le jeune Louis dans son conflit avec son père, le roi. Il faut bien reconnaître que les secondes accusations étaient très vraisemblables, Louis et Jacques Cœur s’entendant très bien. Jacques Cœur représentait d’ailleurs tout ce que Louis XI aimait chez ses conseillers. Mais tant de hauts personnages lui devant de l’argent, le procès fut arrangé et Jacques condamné. Quoi qu’il en soit, Jacques est emprisonné mais parvient à s’échapper. Malgré l’intervention du Pape affirmant son innocence via une Bulle, le Berruyer doit fuir et se réfugia en Orient. Il mourut sur l’Île de Chio en 1456. Sa tombe nous est toujours inconnue. Charles VII, dit le Bien servi, l’aura été surtout par son Grand Argentier.
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MessageSujet: Re: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyMar 9 Sep - 13:27

Dictionnaire berrichon-français, lettres A à O, par Ysabeau, Dame de Sury-sur-Léré.
Citation :

A

Abbateleux : bateleur, arracheur de dents, saltimbanque
Abeurnomption : grande quantité
Aboïfou : étourdi
Aboïlée : se dit en parlant d'une femme qui est accouchée, et affaiblie.
Aboter : arriver au but
Abraser 1 : écraser
Abuter 2 : commettre des abus, délits
Abouaquer : s’évanouir
Abreuvager : être saoul
Accagner : provoquer, exciter
Accalandre : cigale, se dit d'une personne qui chante bien : Elle chante comme une accalandre
Accordeux : voir menon
Accorgeant : quelqu'un qui cause du dégoût. Dérivés : il accorge, il est accorgé etc.; s'entend plutôt du corps que de l'esprit.
Accoter : appuyer
Accoubler : accoupler.
Acroptouné : accroupi
Aff'ner : rassasier
Affourer : nourrir les bêtes.
Affranchisseur : castreur.
Affutiaux : toilette d’une femme..
Agad'on : regarde donc
Agrole : un corbeauAigue : eau Allicher : attirer à soi .
Aloter : induire en erreur
Ambassadeur : voir menon
Amitieuse : affinité amicale, portée à...
Anui : aujourd’hui..
Arbre à pots : égouttoir en forme d'épi pour faire sécher les cruches
Arcandier : celui qui fait toutes sortes de métiers
Arche : huche de pain
Argousin : gendarme
Ariau : araire, charrue sans avant-tain. On dit aussi airiau ou ériot.
Artignolles : doigts de pied
Atfier : élever
Attelée ou att'lée : attelage de chevaux.
A tout tresse : absolument.
Aubnuches : petits poissons
Aumaille : bêtes à cornes.

B

Babou : coquelicot
Bafuter, baufuter : agacer, critiquer
Baîller : crier, appeler très fort
Bancelle : petit banc
Barrage : appellation du "droguet" en certaines régions du Berry.
Barriau : "barreau. Diminutif de barrière. Sorte de claire-voie, composée de barreaux rustiques, rarement en menuiserie, tournant sur pivot, qui se place devant la porte de la maison ou à l'entrée de la cour, d'un jardin ou d'un champ, et qui barre à moitié hauteur pour empêcher les bestiaux et autres animaux de passer.
Bâsin : lourd d’esprit
Bassicoter : secouer de droite à gauche
Bassie : tablette ou pierre d'un évier de cuisine; égout qui porte au dehors les eux sales d'une maison.
Batterie ou batt'rie : batteuse, machine à battre.
Battoué : battoir de laveuse.
Bavouillon : mauvaise langue
Baziot : bête, niais.
Béda : gars de la campagne
Bé dame ! : bien sûr
Berbuées : : sortes de repas champêtres et traditionnels du Berry, qui
se déroulaient les lundis de Pâques.
Berlot (beurlot ou borlot) : repas de fin de moisson ou de vendange. Se dit aussi poêlée dans le nord du Cher.
Berouette : brouette.
Berryisme : tout proche de l'émotion, c'est pratiquer le Berry sous toutes ses influences, son état d'esprit, son art de vivre et son âme de pays.
Bertine : baratte; sorte de vaisseau qui sert à battre la crème pour en faire du beurre.
Bestiau : animal de toute espèce ou homme brutal
Beugnon : beignet.
Biauce : terre qualiteuse.
Biaude : blouse d’homme à longs plis et sans bouton
Bigarriau : bigarreau.
Biclu : qui louche
Biger : embrasser
Binette : figure
Binocher : biner légèrement
Boiron ( bouarron, bouère ou boyer) : Bouvier. Celui qui touche (aiguillonne), soigne les boeufs.
Boischautin : habitant du Boischaut.
Bordir : s’embourber
Borgnon : ruche d'abeilles.
Bornaie : terre argileuse
Bornais : ruche d'abeilles.
Bouchure : haie naturelle des paysages berrichons, image symbolique qui singularise et illustre le Boischaut
Boudi : ventre.
Boudiche : sexe féminin
Bouinotte : petite fenêtre ou petite cabanne
Bouchure : haie vive traditionnelle
Boudifle : ampoule sur la peau
Bouffer : éteindre en soufflant
Boulayer : mélanger
Bouler : prendre de l’eau dans les sabots
Boulié : mélange de foin et de paille
Bourasse : vêtement d’enfant
Bournille : terre collante
Boursin : qui ne s’occupe de rien ou ne fait rien
Bousou : bébé
Boussée : plantes, surtout ligneuses, réunies en touffe : cépée.
Braîllaud : se dit d’un chien courrant
Braiser les sabots : les réchauffer avec des braises
Brande : bruyère à balais. Désigne aussi le terrain couvert de bruyères ou les landes.
Brandon : morceau de bois ou de tige de bouillon blanc entouré de paIlle tressée que l'on agite autour des arbres le dimanche des Brandons ou dimanche brandounier.
Bransiller : balancer
Brave : beau
Brelot : sot, sotte ou fin de la fête des moissons
Bremment : vraiment
Bricolin : ouvrier qui effectue plusieurs travaux
Brisac, bise-fer : qui casse tout
Brise: morceau de boeuf servi au repas de carnaval.
Buie : lessive
Bugé : lessive. Se dit aussi buée ou buie.

C

Cabasson : espèce de stalle en planches dans laquelle s'agenouille les femmes qui lavent le linge au bord de l'eau.
Cabêche : tête
Caco : noix
Caf : seul, unique, dernier
Cafourniau : fourre-tout, débarras.
Caner : abandonner, mourir Caille : ventre
Câmaud,e : confus
Camisole : vêtement féminin à manches porté sur a chemise.
Campenne : sonnette placée au cou des vaches
Canette : petite bille
Cani : petit canard
Caniot : qui a un caractère jeune
Capiche ou capote: cape de femme, munie d'un capuchon dit têtière.
Capilius : chapeau
Carrée : baldaquin
Carroi : (carroir) carrefour en forêt ou en campagne où se donne rendez-vous sorciers et sorcières.
Cassouiller : troubler l’eau
Catté : avec
Cayenne : calotte à large fond carré, servent de charpente à la coiffe des paysannes dans le Berry, et composé de deux morceaux de toile entre lesquels on met une couche de chanvre ou d'ouate que l'on pique à très petits carreaux pour lui donner de la consistance.
Chabroter : remuer quelque chose
Chacrot,e : petit
Châgnon : derrière du crâne
Champignou : habitant de la Champagne de l'Indre.
Chapiau : chapeau
Cha p'tit : doucement
Chapuser : tailler, dégrossir du bois maladroitement ou grossièrement.
Charcois : carcasse, charogne
Charibaude : grande flamme ou veillée en plein air
Chârte : charrette à ridelles. Charrette à boeufs dans l'ouest du Berry.
Chassis : dans le Pays Fort désigne "une grande voiture hippomobile, nue, montée sur deux roues, destinée à transporter le foin, les gerbes, etc " (Jean Landois).
Chat bure : voir menon
Chaudière : dans un étang, "endroit plus profond, en avant de la bonde, où l'on rassemble le poison pour le pêcheur.
Chenousi : moisi
Chevaline : mot pris substantivement pour désigner l'espèce chevaline.
Ch’nasser : courir les femmes
Chaver : creuser, fouiller sous la terre
Chavoche : chouette.
Chemin pâteux : chemin boueux
Chenat : mauvais lit
Chiâler : pleurer à chaudes larmes
Chien blanc : voir menon.
Chieuve : chèvre, chevalet.
Co : ça
Compérage : cérémonie qui a lieu à propos du baptême d'un enfant. On donne aussi ce nom à l'assemblée des gens qui assistent à un baptême.
Cordiaux : guides pour diriger les chevaux au labour.
Cosse de Naut : souche de Noël. Elle est placée dans l'âtre avant la messe de minuit.
Couler la buie : étape de la lessive.
Coquassier : Marchand d'oeufs
Cornillet : gosier
Coum : comme
Cousiner : causer une brûlure
Cul-de-loup : dans l'Indre, désigne une longue couverture en paille dont l'ossature est constituée de perches et de poteaux.

D

Dardelerr : trembler
D’a cause : pourquoi
D'mage : Dommage
D’auprès quand : en même temps
Débestiller : détruire en mille morceaux
Défuant : qui déplaît par ses manières
Défruchi : terrain remis en culture
Dégarciller : abîmer
Dégars : déguats
Déguingandé : boiteux
De la seau : du sel
Démaufier : se méfier
Dépiquer : aboutir à
Derne : dernier
Désavri : détérioré, en ruines
Détteler : cesser le travail ( c. s'atteler)
Détencer : faire perdre du temps
Devantiaux : tablier
D’hiôrs : dehors
Diou : Dieu (pour jurer)
Dounant : généreux
Drodier : appellation du droguet.

E

Eberluter : éblouir
Ebouiller : écraser
Echayer ou échalier : échelle basse appuyée sur le côté d'une haie au point d'intersection d'un sentier avec cette haie, afin de donner aux piétons le moyen d'enjamber. Permet aussi de passer d'un champ à un autre en l'absence d'un entier.
Echelle au pain : deux perches assemblées avec des barreaux est fixées horizontalement au-dessous des soliveaux pour y placer la provision de pain. Se dit aussi échalle au pain, râtelier à pain ou tourtier.
Ecouer : couper la queue
Edgeasse : pie
Effougalé : hurluberlu
Elarde : pièce de bois mobile, que l'on place verticalement de chaque côté d'une charrette, tantôt pour soutenir le haut des ridelles, tantôt pour retenir le chargement
Emberniau : embarras
Endret : endroit
Enlobre : à l’ombre
Entermi : entre
En touisme : en prison
En pour : pour cela
Être à cu : être tombé
Eplète : outil
Equeniller : incorporer du fumier à la terre
Equeuter : enlever la queue
Estoumac : estomac
Essiau : torchon
Etaucher : ne pas ménager

F

Fafiou : Petit maître.
Faire de la feuille : se dit aussi érusser. Cueillir, détacher les feuilles d'une plante en faisant glisser dans la main, de bas en haut, la tige qui les porte.
Faire la cacou : perdre connaissance
Fambrier ou fambreyer : enlever le fumier des étables, les nettoyer.
Fambrou : enfant terrible
Faramine : bête féroce ou bien légendaire
Faseux d'paniers : celui qui fabrique des paniers d'osier.
Fenot : grenier à foin
Fendoire : fente
Fendoué : fendoir servant à fendre l'osier avant tressage.
Fenette : herbe sèche couvrant les loges de bûcherons.
Fertou : chatouiller
Fertouiller : chatouiller
Feub : faible
Filanche : filet en forme de sac, monté sur une gaule ployée en arc et propre à prendre du poisson.
Flambes de four : dénomination des iris plantés sur le toit des fours. Désigne l'iris à fleurs bleues (iris germanica).
Floque ou flotter : noeud de ruban. Ruban passant sur la coiffe et noué sur la nuque.
Fluber : souffler
Forchat ou fourchat : fourche de bois.
Fosse ou fousse : mare ou abreuvoire.
Fouère aux valets : voir loue.
Fougaler : chasser, poursuivre
Fourcha : fourche
Frayer : se rende à un rendez-vous galant
Fronque : furoncle
Frontiau : coussinet de paille qu'on met sur le front des boeufs en les attachant au joug.

G

Gabille , gabillat : toupie
Gariche : petit escargot à coquille jaune ou rose
Gâs : garçon.
Gazoute : jeune fille
Gigasser : gigoter
Godrouner : goudronner
Gorgeaniot : gorge
Gouailles ou groailles : terres caillouteuse ( Sancerrois)
Greuger : creuser
Groler : faire un trou
Groubeuille : se dit à Lignac pour désigner une bourrole.
Gueredaud : paysan
Guère : pas beaucoup
Gueurlinjonc : hochet en joncs tressés contenant quelques cailloux ou noisettes qui gueurlinent.
Gueurlottière : ensemble de grelots.
Gnau : œuf gâté et non fécondé
Gueule d’empeigne : mauvaise langue.
Gravicher : grimper

H-I


Ian : lien; tout se qui sert à lier. Se dit aussi lian.
Irantèles : toiles d’araignées
Itou : aussi
Iure : corde serrant un chargement (gerbes ou fourrage) et attaché à l'avant et à l'arrière d'un brancard.

J

Jablasse : partie du toit
Jarrer : lancer des pierres
Jaspiner : se disputer
Jau : coq
Jean-Fesse : individu de rien
Jeudi: une sauterelle verte
Jeteux de sorts ( Galbotier) esprit malsain
Jônée : feu de la Saint-Jean. Se dit aussi jouanée ou charibaude.
Juste : corsage de femme. Se prononce souvent jusse.

K

L

Lâpaud : fainéant
La rataille : les rats
Licher : lécher
Lichonnerie : friandise, gourmandise
Livrées : cadeaux de noces. Désigne aussi des rubans distribués aux invités de la noce.
Loche : limace
Louasse : pie
Loue ou louée : assemblée dans laquelle les domestiques et les journaliers se rendent pour chercher condition, pour se louer pendant le temps des ouvrages de la fenaison et de la moisson ou pour une période plus longue.
Lourdines : vertiges
Lumas : escargots
Lupeux :esprit malsain des marécages

Lutri : gorge, luette

M

Maca, macabet : vigneron
Maie : huche, coffre à pain. Se dit aussi arche.
Mainguion : petit repas
Malice : colère
Manigance, magne : manières
Manique : grand panier.
Mâraud : chat
Margoulette : larynx.
Marmuser : chuchoter
Marouner : se plaindre
Mauvais œil : le regard du jeteur de sort porte malheur ; il a le "mauvais œil". Se dit aussi mauvue.
Menon : entremetteur d'un mariage qui s'arrange pour le faire réussir.
Mentes : mensonges
Mitan : milieu, au centre
Moi ida : Moi aussi !
Molliner : fruit qui perd de sa fraîcheur
Moune : petite pluie fine
Muloche : tas de foin
Musette : cornemuse.
Musiqueux : qui fait de la musique. Vient de musiquer.


N

Nâpilles : chiffons
Nau : Noël
Niaquer : mordre
Nijoton : très méticuleux
Nine : naine
Ni ouf, ni af : sans dire un mot
Nourrain : jeune cochon

O

Oche : oie
Oisil, oisi ou ouèsi : osier utilisé pour la fabrication de la vannerie paysanne.
Oreillons : on appelle ainsi les deux barbes relevées qui forment le devant de la coiffe des paysannes de l'arrondissement de la Châtre. Dans nos campagnes, lorsque les femmes assistent à un enterrement, ou qu'elles tombent veuves ou en deuil, elles détachent en laissent pendre sur leurs épaules les oreillons de leurs coiffes, à la manière des barbes des coiffures de la cour.
Ouche : petit jardin potager derrière la maison.



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MessageSujet: Re: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyMar 9 Sep - 13:35

Dictionnaire berrichon-français, lettres P à Z, par Ysabeau, Dame de Sury-sur-Léré.
Citation :

P

Paillons : corbeille en paille ou en osier tressé, destinée à divers usages, et notamment à faire lever la pâte du pain pour la porter au four.
Parnière : sieste des ouvriers des champs
Patouiller : barboter
Patrus : trou
Pauchon : peu habile
Peillereau : marchand de chiffons
Péliot : perche ou morceau de bois privé de son écorce.
Pélliau ou peliau : pelouse, espace herbeux.
Pigron : être hargneux, agaçant.
Pilot : oie
Pitarnier : broc métallique servant à transvaser le vin.
Pleuve : pleuvoir
Plon : brin d'osier.
Plotte : tas de fumier dans la cour d'une ferme.
Pochon : petit sac de toile ou de papier.
Poêle d'étang : appelée aussi chaudière. "Vus du haut de l'étang, le trou de la pêcherie et le fossé qui y amène les eaux de l'étang figurent assez bien une poêle et son manche.
Pouére caillat : petite poire rustique, dure à croquer, récoltée dans les bouchures des environs de la Châtre.
Pouits : puits.
Poulain : cadre de charpente pour traîner des fardeaux ; perches accouplées pour descendre des tonneaux d'une voiture dans la cave.
Poulangis : appellation du droguet.
Pour de sûr : assurément
Prat , prat, pratt, demprat, delprat, pradel(le) : pré ou prairie bordée d’eau
P'tite voiture : charrette utilisée pour les déplacements à la ville ou au bourg.

Q

Quincher du tétiau : pencher de la tête
Quœroués : pommes sauvages poussant dans les bouchures. On en fait du cidre. Se dit aussi crous dans le pays de La Châtre.
Jaubert donne croué et kéroué.
Qu'ri : quérir

R

Raditiat : reste de pain
Rancarouner : se blottir dans un coin
Rapaunnaud : tout rond
Rat-goriot : loir
Rauches ou rouaches : roseaux.
Rauger : tourner une sauce sur le feu
Réaccousiner : rapprocher des personnes qui étaient fâchées ou en divergence
Rège ou rége : sillon.
Rembarrer : entourer
Remégueux, remigueux : sorcier-guérisseur, rebouteux
Renica : avare
Resse : grande corbeille en osier, servant, en particulier, au transport de la nourriture pour les animaux
Retirance : ressemblance
Ribouler : rouler de gros yeux
Rioler : couler, ruisseler rouiller
Rique : mauvais cheval
Rogner les abeilles: retrancher les rayons de miel.
Roigner : Ruminer
Roin : ornière
Rouati : enrouement, extinction de voix
Roi bertaud : roitelet
Rouette : petite allée entre le mur et le lit dans une chambre
Routie : vin chaud sucré, avec du pain
Routin : sentier étroit.
Ruelle : roue de charrue.

S

Sabottée : mesure approximative du pas
Safre : goulu
S'agrouer : s'accroupir
Saligaud, saligorniot : qui aime se salir
Sauteriot : sauterelle
Sauter l’barriau : décéder
Sauvagon, sauvagine : bête fauve.
S'accoter : s'appuyer
Sécheire : espèce de cage ou de panier, soit en lattes, soit en osier, où l'on fait sécher les fromages
Se cobir : se donner un coup qui donne une bosse
Se dégêner : se mettre à l'aise
Se jouter : deux maisons ou terres qui se touchent
Selle : planche sur laquelle les blanchisseuses lavent le linge.
Sicler : tresser
Siner : sentir
Soiffeur : qui aime boire
Sornais : détestable

T

Tâ : salamandre
Tadiment : tandis
Tarbater : faire du bruit
Tartiboulas : gâteau grossier
Temps hâleurx : temps orageux
Tertous : tous
Têteau : arbre que l'on étête périodiquement.
Thiaulin ou quaulin : à l'origine, sobriquet donné par les Champignous de l'Indre aux habitants du Boischaut.
Tourtiau ou tourtier : voir échelle au pain.
Traîne : lisière de terrain où se trouvent des chênes de haute fûtaie, chemin boisé, buissons ou haies qui bordent un chemin sur une certaine étendue.
Traque : petit sentier le long d'un champ, d'un pré.
Traquet : sentier
Traquette : petite traque, petit sentier.
Trasse: jatte, terrine.
Treuiller : boire goulûment
Trézain : les treize pièces de monnaies qui font partie de l'offrande dans les mariages à l'église.
Tombereau : charrette qui se retrouve désormais dans nos jardins, garnies de fleurs
Tormoute : viande
Tout cotant : tout de suite
Traîne : séparation naturelle, haie,
Traînailler : traîner en longueur
Thuiol : Tilleul
Triabale ; rôti de porc

U

Usances : usages

V
Valter : se promener
Vaqué : très maigre par manque de nourriture
Vartot : verre de terre
Ventres jaunes : sobriquet désignant les habitants de la Brenne et de la Sologne. Il évoque la peu safranée et le teint bilieux dûs aux maladies qui affectaient les populations de ces contrées, jadis insalubres.
Verrouiller : rouiller
Vesague : chose de peu de valeur, mauvais vin.
Vezon : bourdonnement d’insectes
Vigoune : Viorne ou clématite sauvage. Se dit aussi vienne ou vigaine.
Villerot,e : gens de la ville
Virer : chasser des lieu
Virounner : virer presque sur place
Vouéture à chian : voiture à chien, utilisée surtout dans le nord du Cher.
Vruge : verrue

W

X

Y

Yette : tiroir[u]
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MessageSujet: Re: Ouvrages publiés   Ouvrages publiés EmptyMar 9 Sep - 13:44

Dictionnaire Français-Berrichon, par Ysabeau, Dame de Sury-sur-Léré.

Citation :

A

Abandonner : Caner
Abîmer : Dégarciller
Aboutir : Dépiquer
Absolument : A tout tresse
Accouchée affaiblie : Aboïlée
Accoupler : Acoubler
Accroupi : Acroptouné
Accroupir (s') : Agrouer (s')
Affinité amicale : Amitieuse
Agacer : Bafuter
Ampoule sur la peau : Boudifle
Animal : Bestiau
Appuyer (s') : Accoter (s')
Appuyer : Accoter
Araire : Ariot
Argh : Norf
Arrière du crâne : Châgnon
Arriver au but : Aboter
Assurément : Pour de sûr
Attelage : Attelée
Attirer à soi : Allicher
Aujourd'hui : Anui
Aussi : Itou
Avare : Renica
Avec : Catté

B

Balancer : Bransiller
Baldaquin : Carrée
Barboter : Patouiller
Bateleur : Abbateleux
Beau : Brave
Bébé : Bousou
Bête : Baziot
Bête légendaire : Faramine
Bien sûr : Bé dame !
Bière : bug
Bille : Canette
Biner légèrement : Binocher
Blouse d'homme : Biaude
Boire goûlument : Treuiller
Boîteux : Déguingandé
Bourdonnement d'insecte : Vezon
Brouette : Berouette
Bruit (faire du ) : Tarbater

C

ça : Co
Cabane : Bouinotte
Cafard : Barbotte
Campagnard : Béda
Caneton : Cani
Carcasse : Charcois
Carrefour en forêt : Carroi
Casseur : Brisac
Castreur : Affranchisseur
Causer une brûlure : Cousiner
Cesser le travail : Dételer
Chapeau : Capilius
Chapeau : Chapiau
Charogne : Charcois
Charrette : Tombereau
Chasser : Fougaler
Chat : Maraud
Chatouiller : Fertouiller
Chemin boueux : Chemin pâteux
Chien courant : Braîllaud
Chiffonnier : Peillereau
Chiffons : Nâpîlles
Chouette : Chavoche
Chuchoter : Marmuser
Cigale : Accalandre
Clématite : Vigoune
Cogner (se) : Cobir (se)
Colère : Malice
Comme : Coum
Commettre des abus, des délits : Abuter
Confus : Câmaud
Coq : Jau
Coqueliquot : Babou
Corbeau : Agrole
Corbeau : Couale
Couler : Rioler
Couper la queue : Ecouer
Courir les femmes : Ch'nasser
Creuser : Chaver
Creuser : Greuger
Crier : Baîller
Critiquer : Baufuter

D

Débarras : Cafourniau
Décéder : Sauter l'barriau
Décharné : Vaqué
Dégâts : Dégars
Dégoûtant : Accorgeant
Dehors : D'hiors
Dernier : Derne
Détérioré : Désavri
Détestable : Sormais
Détruire : Débestiller
Dieu : Diou (juron)
Disputer (se) : Jaspiner
Doigts de pieds : Artignolles
Doucement : Cha p'tit

E

Eau : Aigue
Eblouir : Eberluter
Ecraser : Abraser
Ecraser : Ebouiller
Elever : Aftier
Embarras : Emberniau
Embourber (s') : Bordir
Embrasser : Biger
En même temps : D'auprès quand
En prison : En touisme
Endroit : Endret
Enfant terrible : Fambrou
Enlever la queue : Equeuter
Enrouement : Rouati
Entourer : Rembarrer
Entre : Entermi
Escargot (petit) : Gariche
Escargots : Lumas
Esprit des marécages : Lupeux
Esprit malsain : Jeteux de sorts
Estomac : Estoumac
Eteindre en soufflant : Bouffer
Etourdi : Aboïfou
Etre tombé : Etre à cu
Evanouir (s') : Abouaquer
Exciter : Accagner
Exctinction de voix : Rouati

F

Faible : Feub
Fainéant : Lâpaud
Faire la cour : Bloner
Faire perdre du temps : Détencer
Faire un trou : Groler
Fente : Fendoire
Figure : Binette
Flamme : Charibaude
Foin+paille : Boulié
Fourche : Fourcha
Friandise : Lichonnerie
Fruit un peu avancé : Molliner
Fumer la terre : Equeniller
Furoncle : Fronque

G

Garçon : Gâs
Gâteau grossier : Tartiboulas
Gendarme : Argousin
Généreux : Dounant
Gens de la ville : Villerot
Gigoter : Gigasser
Gorge : Gorgeaniot
Gorge : Lutri
Gosier : Cornillet
Goudronner : Godrouner
Goujat : Défuant
Goulu : Safre
Gourmandise : Lichonnerie
Grande quantité : Abeumomption
Grenier à foin : Fenot
Grillon : Guerlet
Grimper : Gravicher

H

Haie : Bouchure
Haie : Traîne
Hargneux, agaçant : Pigron
Homme brutal : Bestiau
Huche à pain : Arche
Huche à pain : Maie
Hurluberlu : Effougalé

I

Individu de rien : Jean-Fesse
Induire en erreur : Aloter
Ivrogne : Soiffeur

J

Jeune cochon : Nourrain
Jeune fille : Gazoute

L

Lancer des pierres : Jarrer
Larynx : Margoulette
Lécher : Licher
Lessive : Bruie
Lettre : Barbitras
Limace : Loche
Loir : Rat-griot
Loucheur : Biclu
Lourd d'esprit : Basin
Luette : Lutri

M

Maisons mitoyennes : Jouter (se)
Mal qui s'envenime : Borber
Manières : Manigance
Marchand d'œufs : Coquassier
Mauvais cheval : Rique
Mauvais lit : Chenat
Mauvais vin : Vesague
Mauvaise langue : Bavouillon
Mauvaise langue : Gueule d'empeigne
Méfier (se) : Démaufier
Mélanger : Boulayer
Mensonges : Mentes
Méticuleux : Nijoton
Mettre à l'aise (se) : Déjêner (se)
Milieu : Mitan
Moi aussi : Moi ida
Moisi : Chenousi
Mordre : Niaquer
Mourir : Caner

N

Naine : Nine
Ne pas ménager : Etaucher
Niais : Baziot
Noix : Caco
Nourrir les bêtes : Affourer

O

Œuf gâté : Gnau
Oie : Oche
Oie : Pilot
Ombre (à l') : Enlobre
Ornière : Roin
Outil : Eplète
Ouvrier polyvalent : Bricolin

P

Paresseux : Boursin
Partie de toit : Jablasse
Pas (mesure ) : Sabottée
Pas beaucoup : Guère
Paysan : Gueredaud
Pencher de la tête : Quincher du tétiau
Perdre connaissance : Faire la cacou
Petit : Chacrot
Petit banc : Bancelle
Petit maître : Fafiou
Petit repas : Mainguion
Petits poissons : Aubnuches
Peu Habile : Pauchon
Pie : Edgeasse
Pie : Louasse
Plaindre (se) : Marouner
Pleurer : Chialer
Pleuvoir : Pleuve
Pluie fine : Moune
Polyvalent : Arcandier
Potager : Ouche
Pour cela : En pour
Pourquoi : D'à cause
Poursuivre : Fougaler
Pré bordé d'eau : Prat
Prendre de l'eau dans les sabots : Bouler
Promener (se) : Valter
Provoquer : Accagner

R

Ranger à moitié : Bouiner
Rapprocher : Réaccousiner
Rassasier : Aff'ner
Râtelier : Tourtier
Rats : rataille
Rebouteux : Remégueux
Réchauffer les sabots avec des braises : Braiser
Remise en culture : Défruchir
Remuer : Chabroter
Ressemblance : Retirance
Reste de pain : Raditiat
Roitelet : Roi bertaud
Rôti de porc : Triabale
Rouiller : Verrouiller
Rouler de gros yeux : Ribouler
Ruelle (chambreà : Rouette
Ruisseler : Rioler
Ruminer : Roigner

S

Salamandre : Tâ
Salir (qui aime se) : Saligaud
Saltimbanque : Abbateleux
Sans dire mot : Ni ouf, ni af
Saoul : abreuvagé
Sauterelle : Sauteriot
Sauterelle verte : Jeudi
Se blottir dans un coin : Rancarouner
Se rendre à un rendez-vous galant : Frayer
Secouer de droite à gauche : Bassicoter
Sentier : Traquet
Sentier étroite : Routin
Sentir : Siner
Sexe féminin : Boudiche
Sieste : Parnière
Sobriquet : Sornette
Sonnette placée au cou des vaches : Campenne
Sot : Brelot
Souffler : Fluber

T

Tablier : Davantiaux
Tandis : Tardiment
Tas de foin : Muloche
Temps orageux : Temps hârleurx
Terre caillouteuse : Gouaille ou groaille
Terre collante : Bournille
Tête : Cabêche
Tilleul : Thuiol
Tiroir : Yette
Toiles d'araignées : Irantèles
Toilette : Affutiaux
Torchon : Essiau
Toupie : Gabille
Tourner une sauce : Rauger
Tous : Tertous
Tout de suite : Tout cotant
Tout rond : Rapaunnaud
Traîner en longueur : Traînailler
Trembler : Dardeler
Trou : Patrus
Troubler l'eau : Cassouiller

U

Usages : Usances

V

Ventre : Boudi
Ventre : Caille
Ver de terre : Vartot
Vertiges : Lourdines
Vêtement d'enfant : Bourasse
Viande : Tormoute
Vigneron: Maca, Macabet
Vin chaud sucré : Routie
Vraiment : Bremment
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